La commune de Monlaur-Bernet, sur la D228 est à 3 km de Chélan et la D929. Située dans un cadre verdoyant et boisé, c’est un des derniers villages du Gers avant les Hautes-Pyrénées. Au sommet de la colline, à 2 km de Monlaur, culmine le Mont Cassin (377 m), point le plus élevé du Gers. Monlaur et Bernet ont fusionné en 1822 par Édit Royal.
Monlaur-Bernet (Montlaur e Vernet en gascon)
Monlaur doit vraisemblablement son nom à son fondateur gallo-romain « Laurus » signifiant laurier (du Domaine de Laurus) mais peut-être aussi à Mont-Lauré (Mont labouré).
Bernet vient du celtique « verna », verne, vergne, aulne : arbres qui bordaient autrefois les ruisseaux d’Aygues Vives à Bernet et du Mauret à Monlaur.
Mairie
Adresse : 32140 Monlaur Bernet
Tél : 05.62.66.03.93
Fax : 05.62.66.95.22
Mail : mairie@monlaur-bernet.fr
Maire : NASSANS Fabienne
Secrétaire : Doriane DE PIZZOL
Heures et jours d’ouverture :
Lundi de 9h à 12h30 et de 13h30 à 17h (fermé au public)
Mardi de 9h à 12h
Les élus
Maire : Fabienne NASSANS
Adjoints : 1er : Claude BAGNERES / 2ème : Thierry DOSSAT
Conseillers Municipaux : Christian DOSSAT, Carmen DAUSEND, Nicolas DUPUY, Sylvie BEUILLE, Serge PICOT, Lydie CARTIER, Gisèle DELONG, Pierre VILLERS
Des chiffres
Altitude : 379 m
Superficie : 1220 ha
Population : 193 habitants
Auch : 37 km
Toulouse : 120 km
Tarbes : 48 km
Calendrier des manifestations
Fête locale le 1er dimanche après le 14 juillet.
À voir
- Village de Monlaur
- Église de Monlaur
- Château et Église de Bernet (privé)
- Chapelle St-Roch, au Mont Cassin (377 m) et sa table de lecture
- Belles maisons et fermes anciennes
- Cadran solaire (privé)
- Pigeonnier (privé)
- Vue sur la chaîne des Pyrénées
- Canal de Monlaur
Historique
Préhistoire
Des outils de pierre taillée de type acheuléen (paléolithique, -100 000 ans) : bifaces, racloirs, poinçons ont été trouvés à l’est du château de Bernet.
Gallo-romain
Des tessons d’amphores romaines, débris de poteries, mortier à piler, meules à grains datant du 1er siècle après Jésus-Christ ont été récoltés proche du site préhistorique.
Moyen-Age
À Bernet, trois mottes juxtaposées proches du château, présentent des vestiges des anciens fossés. On y a retrouvé des poteries et des armes d’époque médiévale. Les premiers seigneurs de Bernet sont les Panassac dès le X° siècle. L’église de Bernet, privée au départ, a été donnée par Bertrand de Panassac à l’Abbaye de Simorre le 25 janvier 1074.
Au XIII° siècle, la seigneurie de Bernet passe aux Castelbajac, qui la conserveront jusqu’en 1755.
Monlaur
À Monlaur, au X-XI° siècle, on fait état d’un édifice défensif en bois, sans doute à l’origine du village. Le livre Terrier de 1671 et le livre des mutations (muances) de 1749 font état d’un château, palissade et fossés à l’emplacement de l’ancien presbytère construit sur un socle provenant d’une motte castrale encore visible.
En 1755, le Château de Bernet est vendu au Capitaine Joseph d’Abadie de Castelnau-Magnoac. Ses descendants possèdent toujours le château.
Sous l’occupation allemande, le château a servi de poste de commandement à une unité du Corps Franc-Pomiès.
Patrimoine
L’église de Monlaur
L’église de Monlaur dédiée à l’Assomption, est orientée et porte sur le clocher-tour deux dates : 1771 et 1903 (dates de travaux sur l’édifice très probablement). La nef unique est éclairée par 4 fenêtres cintrées. A l’ouest, un escalier monte à la tribune. Le plafond est lambrissé, les murs décorés au pochoir. Deux arcades cintrées ouvrent sur les chapelles de la Vierge au nord, et de St-Joseph au midi. Le chevet à fond plat est surmonté d’un lambris peint en bleu. Deux fenêtres à verre coloré illuminent le chœur.
L’église Ste-Foy
À Bernet, l’église Ste-Foy actuelle a été construite au XV° siècle par Pierre-Arnaud de Castelbajac, évêque de Pamiers de 1483 à 1494.
De puissants contreforts épaulent le chevet ; Une flèche aiguë couverte en ardoise porte une croix en fer forgé. On entre dans l’église, orientée au midi, par un portail encadré d’une moulure arrondie terminée par un arc gothique. Un blason se trouve au –dessus du portail dont on doute de l’attribution : Pierre-Arnaud de Castelbajac ou François-Philibert de Savoie. A droite, on peut voir un reste de litre funéraire qui entourait l’édifice.
La nef est couverte en lambris. D’importantes colonnes cylindriques soutiennent l’arc triomphal. L’église est peinte : semis d’étoiles, fleurs stylisées, blasons à croix dorée, peintures murales du XIX° siècle. Au nord, la chapelle de la Vierge est liée aux châtelains de Bernet qui en ont fait leur chapelle funéraire. Le chœur à 5 pans coupés est voûté d’ogives dont les six branches qui se rejoignent en une clef centrale portant un blason peint. Deux belles fenêtres gothiques, l’une de style rayonnant, l’autre de style flamboyant, éclairent le chœur.
Le Château de Bernet
Le Château de Bernet (privé) bâti sur une motte se présente comme une gentilhommière. Le bâtiment de plan carré, est constitué de 4 corps refermés sur une cour. Au sud, le corps principal a été reconstruit après 1843 avec mâchicoulis, créneaux, échauguettes et clocheton. Toute la décoration extérieure tient au graphisme sombre des pièces de charpente en bois naturel détachées sur l’enduit clair des hourdis. Entre les sabliers, poteaux de remplissage et décharges en croix de St-André dessinent un triple galon interrompu par l’huisserie des croisées.
L’originalité du château, la petite église Ste-Foy et la vue sur les Pyrénées font de Bernet un site incomparable.
La Chapelle St Roch
Du Mont Cassin, 377 m, on peut par temps clair apercevoir la cathédrale d’Auch. La petite chapelle votive St-Roch, non orientée, détruite sous la Révolution, est de style roman. Une petite flèche en fuseau, couverte en ardoise, surmonte le mur oriental. A l’intérieur, une nef unique est éclairée par deux fenêtres cintrées. Le plafond est lambrissé. Le chevet circulaire à chœur voûté est décoré au pochoir. On y vénérait tous les mois St-Roch, en pèlerinage. De nos jours, des offices y sont donnés régulièrement.
Canal de Monlaur
Du Sud au Nord, la commune est traversée par le Canal de Monlaur. Construit entre 1848 et 1862 par l’ingénieur Montet pour des motifs militaires, le canal long de 29 km sert alors à alimenter les troupes napoléoniennes en grandes manœuvres l’été. L’eau est acheminée de la montagne par simple gravité de Sarrancolin à Lannemezan. De 1951 à 1959, le canal est prolongé jusqu’à Ornézan : il est utilisé aujourd’hui pour l’irrigation. De nombreux siphons permettent la circulation de l’eau en supportant les dénivelés.
La gestion de ces canaux est confiée à la Compagnie d’Aménagement des coteaux de Gascogne.