Barran

La commune est située sur la D943 reliant Auch à Pau, à 15 km d’Auch, sur les rives de la Baïse, de l’Auloue et du Petit-Rhône.

L’origine du nom Barran (Barran en gascon) est incertaine et proposée parmi les solutions suivantes :
Baranus qui était le nom de la paroisse, du patronyme « Varus » qui serait devenu Baradus, du gascon Embarrat ou Barraou, signifiant un lieu d’accès difficile ou du latin populaire barra, signifiant barrière de péage marquant l’extrémité.

Mairie

Adresse : 45 rue du Docteur G. Demandes
32350 BARRAN
Tél : 05.62.64.14.55
Mail : mairie@barran.fr
Site : www.barran.fr

Maire : JOULLIÉ Nicole
Secrétaire : ODRIOZOLA-ALONSIO Julie

Heures et jours d’ouverture :
Mardi et vendredi de 8h30 à 12h30
Mercredi et jeudi de 8h30 à 12h30 et de 13h15 à 17h30
Samedi de 8h30 à 12h00

Les élus

Maire : Nicole JOULLIÉ
Adjoints :
1er : Émerick DALLA BARBA
2ème : Didier SARKISSIAN
3ème : François BUFFIN
Conseillers municipaux :
Laurence TOMASELLO, Dimitri RANSAN, Simon DANEY DE MARCILLAC,
Matthieu MENDOUSSE, Virginie, PUJOS, Muriel TABARANT, Norberte MAUPEU,
Théophile JOULLIÉ, Émilie DUBOS, Gaston REY

Des chiffres

Superficie : 5 282 ha
Population : 671 habitants

Distance
Auch : 15 km
Toulouse : 91 km
Tarbes : 62 km

Scolaire

École : Maternelle et Primaire (4 classes)
ALAE : de 7h30 à 9h et de 15h45 à 18h30
Transports scolaires : Oui

À voir

  • La bastide, halle, embans, fortifications
  • La tour-porte, fossés, douves
  • L’église et son clocher-tors du XIII° (MH)
  • Le chemin de St-Jacques de Compostelle et sa halte
  • Fontaine de dévotion St-Sauveur
  • Chapelle de Nux
  • Le Pont de Gelleneuve et son moulin
  • Domaine de la Castagnère (privé) et sa chapelle
  • Le pigeonnier de Bonnefont (privé)
  • La Commanderie de Bonnefont (privé)
  • Le Château de Mazères du XIV°, ancienne résidence des Archevêques d’Auch (privé)
  • Le Pont de Mazères du XIV°-XVI° et son moulin

Calendrier des manifestations

  • Fête locale le dernier week-end d’août

Historique

Époque gallo-romaine

Barran était située sur la voie romaine Lamazère-L’Isle-de-Noé. On a découvert au lieu-dit « Pontic » les vestiges gallo-romains d’une importante villa antique : pile gallo-romaine (disparue depuis), mosaïques, murs…
Au lieu-dit Mazères, on a mis à jour des monnaies d’argent de l’Empereur Aurélien.
De même, à Nux, des vestiges très abondants sont révélés après une prospection récente : dalle de marbre blanc avec inscriptions, moellons, marbres de diverses couleurs, mosaïques, poteries, tessons de sigillée sud-gauloise, chapiteau de marbre.

Moyen-Âge

En 1080, Barran est un bourg ecclésial, fondé autour d’un prieuré bénédictin, que l’on connaît sous le nom de « Stella de Barrano » (où se trouve l’église actuelle).
Au Moyen-Age, le chemin de St-Jacques de Compostelle qui mène les pèlerins d’Auch à l’Isle-d’Arbéchan s’arrête à l’hôpital de Bonnefont, puis au prieuré de Barran.

Vers 1134, un second itinéraire arrive de la Castagnère, évite Barran et passe par l’Hôpital de Seregrand, nouvellement créé. La fondation de la bastide en 1278 ramènera les pèlerins vers Barran avec la création de deux nouveaux hôpitaux St-Jacques et St-Barthélémy.

La bastide de Barran est fondée par l’Archevêque d’Auch, Amnieu II en paréage avec le Comte d’Armagnac-Fezensac, Géraud V en 1278. Des coutumes lui sont octroyées en 1279 et renouvelées en 1332 et 1462.
Laissons Mr René Caïrou nous parler de la bastide :
« Il semblerait que les seigneurs paréages aient vu grand, car un cadastre de 1480 mentionne hors de l’enceinte actuelle, des « bourgs » et des « fossés vieux ». Les difficultés du peuplement et la nécessaire édification d’une enceinte fortifiée provoquèrent alors le rétrécissement de la bastide : c’est ce dernier état de la bastide qui apparaît de nos jours.
Elle est de plan rectangulaire et très étendue pour sa population : 450 m de longueur sur 260 m de largeur. Elle est traversée par un axe rectiligne d’où le nom de bastide-rue. A l’est de cette rue s’élèvent principalement des habitations, alors qu’à l’ouest , on retrouve une grande densité de jardins.
L’ancien centre commerçant est situé au niveau de la halle sur piliers de pierre, bâtie sur une grande place bordée de couverts sur trois côtés. D’après un plan de 1882, il existait un autre bâtiment, moins large que la halle actuelle et symétrique à cette dernière par rapport à la rue. Certainement, comme dans d’autres bastides telles que Gimont et Bassoues, ces deux constructions n’en faisaient qu’une seule et la route la traversait.
Dans la moitié sud du village, nous avons un plan très net de bastide avec des rues se coupant à angles droits. Dans la moitié nord et principalement autour de l’église, existe une structure urbaine différente, avec des îlots de maisons en éventail et des rues concentriques.

La bastide était fortifiée et conserve encore quelques vestiges intéressants de ses fortifications : quelques pans de courtines arasés, une tour-porte, un pont et des fossés.
Les courtines mesuraient 8 m de haut et étaient très épaisses : 1,30 à 1,50 m de large. Comme dans la majorité des bastides, les courtines n’ont pas échappé au pillage : elle représentaient des carrières providentielles pour les bâtisseurs. La reconstruction de l’église en 1569 en consomma une énorme quantité, on en retrouve également au niveau de la maison datée de 1592.

On peut apercevoir des vestiges de courtine au :

  • nord : à droite de la tour-porte, 20m de courtine sont encore présents et assez bien conservés sur une hauteur de 2m – à gauche, un témoin permet d’évaluer la hauteur des murailles avec la trace du chemin de ronde à 6m du sol actuel donc une hauteur de 8m avec les 2m de couronnement disparu.
  • Ouest : rares vestiges du rempart sur une hauteur de 1m à 1,50m qui sert de soubassement aux habitations et au mur du cimetière ou qui disparaît dans les talus herbeux
  • Sud : le rempart avec ses parements n’est visible qu’en trois points : aux angles sur une hauteur de 2,50 m où il semblerait qu’une tour ait existé – au niveau de l’immeuble à droite de la tour-porte disparue où l’on retrouve le plus beau spécimen du rempart que possède la bastide.
  • Est : vestiges les plus nombreux, la courtine est pratiquement présente sur toute sa longueur et sur une hauteur variant de 1m à 3m.

Les Fossés sont alimentés par le « Rhône » (10 m de large) et sont encore présents sur les faces Nord et Est, mais pas sur toute la longueur des courtines correspondantes. Pour pallier à la déclivité du terrain, il a été coupé par des digues en bassins successifs qui s’alimentent par leurs trop-pleins ; le dernier se déverse en aval du ruisseau.
Sur les faces Sud et Ouest, la bretelle qui sert de déviation aux poids lourds a été établie sur l’ancien lit du fossé et sur l’ancien chemin de ronde.

La Tour-Porte est le témoin le plus intéressant et le plus instructif des fortifications, non seulement de Barran, mais des bastides en général. Avec le pont qui la précède, elle est une des rares bastides à pouvoir nous présenter un type de porte ayant en grande partie conservé tous ses caractères primitifs :

  • Le pont : il est bâti sur une arche unique en arc brisé et bordé par des parapets à deux niveaux. Les deux parapets précédant l’entrée mesurent 2,50m de haut et présentent en leur milieu une niche ébrasée au fond de laquelle on retrouve une archère à double traverse. Ces deux parapets semblent avoir joué le rôle d’une barbacane destinée à défendre la porte. Les deux parapets de 0,90 m de haut qui font suite, possèdent à leur base un ressaut semblant indiquer qu’un pont en bois ait pu exister. Ce pont devait être mobile pour justifier l’utilité du fossé, puis il a été remplacé par un pont fixe en bois et enfin par un pont maçonné. (cette conception de pont nous montre que les ponts-levis ne sont pas encore adoptés dans les bastides). La tour-porte est approximativement carrée et mesure 7,75 m sur 7,15m pour une hauteur de 10 m depuis le pont jusqu’à la génoise. Son toit est à 4 pentes, la partie supérieure était crénelée : les merlons apparaissent légèrement plus larges que les créneaux qui ont été murés. L’étage de la tour était fortifié et chaque face présente une archère à double traverse.
  • Les portes : du côté intérieur, une grande entrée en arc brisé de 6,40 m de haut, sans fermeture et du côté extérieur, une porte bien plus basse et bien défendue. Celle-ci mesure 4,25 m de haut et dans son embrasure, on retrouve une gorge de 0,13m de large correspondant au passage d’une herse en bois qui s’actionnait depuis l’étage. Cette porte était fermée en arrière de la herse, par deux solides vantaux dont il reste dans les murs les gonds supérieurs.

En conclusion la valeur militaire de la bastide est bonne en ce qui concerne les éléments d’arrêt et plus fiable pour ce qui est des éléments défensifs : le souci de défense était concentré sur les portes, mais hélas, il y loin entre l’intention et la réalisation. Pour le reste de l’enceinte, on semble avoir fait confiance aux fossés, à l’épaisseur et à la hauteur des courtines en même temps qu’à leur couronnement.

L’église de Barran

L’église de Barran est connue pour son curieux clocher et sa flèche si particulière en forme d’hélice. C’est le clocher tors le plus au sud de la France ; le plus au nord se trouvant à Verchin dans le Pas-de-Calais. Pour l’instant, il en est dénombré 82 en Europe, dont 33 en France, 2 au Danemark, 3 en Angleterre, 24 en Allemagne, 8 en Belgique, 3 en Suisse, 8 en Autriche et 1 en Italie.

Les qualificatifs ne manquent pas pour désigner ces merveilleux ouvrages des Compagnons charpentiers : flammés, vrillés, tors, tordus, tournés, torsadés, hélicoïdaux, en spirale, en limaçon… Pourquoi cette forme ? Est-elle voulue ou accidentelle ? Les compagnons de Saint-Sylvain-d’Anjou qui ont entièrement restauré la flèche de Barran pensent qu’elle fût construite torse dès le départ. La torsion, de la gauche vers la droite, s’est ensuite accentuée, provoquant une cassure au milieu de l’édifice et entraînant un dévers important de la pointe du clocher. Seule la partie inférieure est torse (1/8ème de tour), la partie supérieure possédant des arêtiers droits. Elle est bâtie sur une tour carrée dont le dernier étage, débordant, est habillé d’ardoises et recouvert d’une toiture en forme de pyramide à base carrée. La flèche s’élève ensuite sur un plan octogonal et monte jusqu’à près de 50 mètres. Elle ressemble à la « limmée des étangs » ce qui aurait donné aux Barranais le nom de « limaces » (limaçons = escargots). A l’intérieur du clocher, on retrouve 3 cloches :

  • une grande de 850 kg qui donne le mi, offerte en 1669 par le prélat Monseigneur Lamothe Haudancour,
  • une petite de 360 kg qui donne le La Majeur et qui date de 1820
  • une troisième de 220 kg qui donne le Do Dièse, qui date de 1847 et qui vient du couvent Saint Ursule de Condom.

Patrimoine

Le Château de Mazères

Le château de Mazères, situé dans la commune de Barran, a une histoire assez obscure et n’en finit pas d’intéresser les historiens, tant ses origines sont imprécises. C’est un très grand et beau château qui fut, durant de longues années, la résidence d’été des archevêques d’Auch. « Mazères » ; nom assez répandu dans le midi de la France viendrait de « masure » construction sur des ruines, ce qui semble bien être le cas pour ce site. En effet, un reste de poterie gallo-romaine découvert dans les douves, ainsi que des petits dallages mérovingiens confirment la légende.

D’après certains textes datés de l’an 1000, aurait existé là, un superbe château qui lui-même aurait succédé à des constructions précédentes.
Par la suite, d’autres transformations seraient intervenues à toutes les époques, à partir des XII° et XIII° siècles. Ces documents mentionnent que Mazères a été, au XI° siècle, rendu à l’Eglise qui l’aurait reçu de Clovis, aux environs de l’an 600.
Selon Henri Ducos (guide des châteaux de France-Gers), le « domaine passe pour avoir fait l’objet d’une donation à l’Archevêque d’Auch au XI°siècle ». Qu’il ait été ou non « usurpé » par les ducs de Gascogne ou « occupé » par les Templiers au XIII° siècle, on sait que depuis 1324, c’est bien aux Archevêques d’Auch que nous devons l’engagement de travaux aboutissant à l’aménagement actuel, à Jean de La Trémoille au XV° siècle finissant, et à Mgr. De Montillet qui, au XVIII° siècle, achèvera de lui donner son allure définitive, élégante et richement décorée, réservée à un édifice résidentiel. L’ampleur de cette très grande demeure, résolument limitée à deux étages, -assise au centre d’une importante exploitation vinicole et repliée en cinq corps de bâtiments irréguliers autour d’une cour intérieure plus longue que large-, accentue son caractère résidentiel et froid, qui pourrait être austère, s’il n’était éclairé par l’emploi de briques et de pierres harmonieusement mêlées, jouant de leurs différences de couleur et de matériaux.

Elle est flanquée d’une tour carrée médiévale. Vendu en 1792, comme bien d’Eglise, Mazères connaîtra jusqu’à la fin de la guerre mondiale des fortunes diverses au gré de nombreux propriétaires, assez peu soucieux de son entretien. Pendant la guerre de 1914-1918, le château sert d’hôpital militaire pour blessés et malades. Il subit alors bien des dégradations. Il est aujourd’hui propriété de Monsieur et Madame de Margerie, qui ont entrepris un chantier impressionnant de restauration puisque le château se trouvait dans un état de délabrement lamentable au moment de l’achat en 1981.
Exception faite des murs, plus rien n’existait vraiment des toitures et des planchers. Les ornements avaient été pillés, les cheminées et boiseries détériorées, quand elles n’avaient pas disparu. Parmi le travail de restauration abouti, on peut retenir plus particulièrement : le donjon, élément le plus ancien du château, l’escalier, orné d’une rampe Louis XV, édifié par Mgr. De Montillet, de très belles portes sculptées, les plafonds à caissons Louis XV et Charles X, une tapisserie murale retrouvée derrière un faux mur, le parement à rosace empire, le jardin-terrasse avec massifs, les bassins, les murets d’époques Louis XIV et Louis XV.

Le Pont de Mazères

Le vieux moulin et son pont à arches gothiques sur la Baïse constitue un site pittoresque.

Le Pont de Gelleneuve

Pont bâti grâce à l’autorisation du Baron de l’Isle d’Arbéchan (L’Isle-de-Noé).

La Chapelle de la Castagnère

Dédiée à St-Pierre (XII°siècle), elle
était une annexe de la paroisse de Barran. C’était une petite église
rurale entourée du cimetière avec clocher-mur abritant trois cloches et
portail roman. Aujourd’hui sauvée de la démolition par un chantier «
l’Ecole de jeunes en réinsertion » en partenariat avec les
administrations locales et les entreprises du bâtiment est une restauration réussie.

La fontaine St-Sauveur

On y venait en pèlerinage le 6 août pour la consécration des enfants. Elle passait pour soigner les rhumatismes et la goutte.