Seissan

La commune de Seissan est traversée par la D929 reliant Auch aux Pyrénées et la D104 reliant Saramon à Mirande. Elle est située à 18 km d’Auch et 7 km de Masseube sur les bords des rives verdoyantes du Gers, du Sousson et du Cédon. La commune d’Artiguedieu – Garrané fait partie intégrante de Seissan depuis 1973.
Depuis 2007, Seissan est le siège de l’intercommunalité Val de Gers.

Seissan (Sheishan en gascon) viendrait d’un patronyme latin « Sextius » et du suffixe « anum » signifiant : le domaine de Sextius.
Une villa gallo romaine est localisée « au Glézia ».

Mairie

Adresse : 32260 Seissan
Tél : 05.62.66.21.78
Fax : 05.62.66.22.46
mairie@seissan.fr

Maire : RIVIERE François
Heures d’ouverture : Du Lundi au Vendredi de 9h à 12h et de 14h à 17h

Les élus

Maire : RIVIERE François (Président de la Communauté de Communes Val de Gers)
Adjoints :
1er : Jean-Pierre SAINTE-MARIE (Affaires générales, Finances, Assainissement et Eau Potable)
2ème : Isabelle DALLAS (Affaires scolaires, Culture et Associations)
3ème : Guillaume SABATHIER ( Responsable du Pôle technique)
4ème : Aurélie GABRIEL (Environnement, Cadre de vie et Lien social)
Maire délégué d’Artiguedieu-Garrané : Patrice MARTET
Conseillers municipaux :
Virginie PIROVANO, Aurélie BARBÉ, J-Louis FERREIRA, Stéphanie JACQUEY-DATAS, Jérôme MOROSI, Katya DOUCET, Daniel DANFLOUS, Bastien PORTA, Christian WARNIEZ

Des chiffres

Altitude : 180 m
Superficie : 18,9 km²
Population : 1106 habitants
Nom des habitants : Seissannais(es)

Distance
Auch : 18 km
Toulouse : 94 km
Tarbes : 67 km

Manifestations toute l’année

  • Vide-grenier brocante à partir d’avril, Place Carnot
  • Diaporama fin juin au Théâtre de Verdure
  • Opéra début juillet au Théâtre de Verdure
  • Marché à l’ancienne « Lou Marcat de Bet Tems A » le 1er vendredi d’août
  • Encierro début septembre

À voir

  • Le Théâtre de Verdure et les arènes du Soleil d’Or
  • Le parc Pierre Bédat de Monlaur
  • La tour du XIIème siècle classée Monument Historique
  • La maison abbatiale du XIIIème siècle
  • L’église Notre Dame de l’Assomption (1893)
  • Les châteaux d’Artiguedieu, Garrané, Lasplagnes (privés) datant de la Renaissance
  • Les églises d’Artiguedieu et Garrané
  • Le pigeonnier de « La Bernisse » classé Monument Historique
  • Les Halles
  • Le kiosque à musique
  • Le buste d’Edouard Lartet

Historique

De nombreux vestiges découverts au lieu-dit «Le Gleyzia » sur la rive droite du Gers, attestent une présence gallo-romaine.
L’ancien Seissan a disparu mais une nouvelle cité a vu le jour au XII° siècle sur la rive gauche du Gers autour d’un château érigé par les abbés de Faget-Abbatial, propriétaires de la ville de Seissan. Il ne reste aujourd’hui de ce château que la tour.
La bastide est fondée par le Comte Bernard IV d’Astarac, en paréage avec l’abbé Bernard II, représentant l’abbaye de Faget-Abbatial. La bastide aménagée autour du castelnau reçoit une charte de coutumes en 1288.

Le marché

Depuis 1532, la ville est animée tous les vendredis par un important marché agricole et commercial (volailles grasses d’octobre à fin mars).
Un tissu commercial se développe autour d’enseignes nationales (Intermarché, Weldom, Gedimat) et de commerces indépendants très dynamiques.

Patrimoine

La Tour de Seissan

Elle est située au sud-est de l’agglomération sur une faible éminence en bordure du Gers. Le château dont elle faisait partie a disparu aujourd’hui. Il appartenait à l’abbaye de Faget-Abbatial.
C’est une tour carrée de 5,80 m de côté et de 24 m de hauteur, couverte d’un toit en tuiles et construite en pierres. On note une différence entre les deux parties haute et basse. Il y a peu d’ouvertures, les faces ouest et nord n’en ont pas, la face Est, cachée par la mairie actuelle, a deux portes. La première s’ouvre à 2 m du sol dans le couloir de la mairie et donne accès à la chambre du rez-de-chaussée ; la deuxième s’ouvre à l’extérieur à 7,5 m du sol et permet de pénétrer dans la salle du premier étage, au-dessus une petite fenêtre. La face sud comporte 5 ouvertures correspondant chacune à un niveau différent.
À l’intérieur, une salle de 2,3 m sur 2,3 m avec une épaisseur de muraille de 1,75 m est présente au rez-de-chaussée. Le plancher se situe à 2 m du sol naturel et le plafond est 5,5 m du plancher. Au premier étage, on trouve une salle carrée de 3,15 m de côté et de 3,1 m de haut avec le seul plancher existant.
Ce type de tour qui semble faire la transition entre le donjon en bois et les premières forteresses est typique du XII° siècle. Sa valeur militaire apparaît des plus médiocres. C’est une maison forte dans laquelle on se barricadait en cas de danger. C’est peut-être sa faible valeur qui a motivé son abandon au milieu du XIII° siècle.

La maison abbatiale

La maison abbatiale du XV° siècle à encorbellement est située au bord du Gers. Son second étage est formé de colombages disposés en croix de St-André.

L’église Notre Dame de l’Assomption

L’église Notre Dame de l’Assomption (du même type que celle de Luz St-Sauveur) se trouve dans un tel état de délabrement, qu’en 1869, l’Abbé Ducassé décide de la raser et de construire à sa place l’édifice actuel. Il obtient d’Anselme Polycarpe Batbie, seissannais, alors Ministre de l’Instruction Publique, des Cultes et des Beaux Arts, une subvention de 23 000 F. La famille Collongues de Monlaur offre 10 000 F et Mlle Gay (sœur du maire) 10 000 F.
L’architecte Hippolyte Durand (bâtisseur de Lourdes) dresse les plans d’une église basilique à la demande de l’Abbé Ducassé, qui parcourt la France en prêchant pour récolter des fonds. La première pierre est posée le 22 novembre 1874 mais le manque d’argent fait durer les travaux jusqu’en 1890, et oblige à supprimer la flèche du clocher. Les peintures intérieures et le chœur ne seront achevés qu’en 1930 par Jules Cazabant.
Le Chœur. Le vitrail représente Notre Dame de l’Assomption, protectrice de Seissan. L’autel, indulgencié, porte les armes de Faget et de Seissan. On retrouve les armes des Abbés de Faget, fondateurs de Seissan, en clé de voûte et sur la mosaïque au sol, faite en 1885, entourée d’une inscription latine qui signifie que les prêtres de l’église y reposent dans la paix du Christ, depuis 1400 (1ère date connue de l’établissement d’un prêtre à demeure à Seissan (Pierre Libos Capéran de Séchan). Au mur, on peut voir des acanthes, symbole de l’arbre de vie.
La tribune. Dans la partie centrale, inachevée, il était prévu l’implantation d’un orgue. Le vitrail percé dans l’ancien fronton de l’église romaine est une rosace christique.

La chapelle nord
  • De La Piéta (vitrail du Sacré Cœur inversé !) qui se veut un bras du Transept.
  • Du Sacré Cœur, en hommage à Anselme Batbie (1827-1887) constructeur du Sacré Cœur de Paris (vitrail du XVI° siècle qui se veut d’Arnaud de Moles, reconstitué par Emile Hirsch en 1876 : St-Pierre, Judith, St-Jean-Baptiste et Ste-Marie-Madeleine). Deux pierres (un écu et l’homme au chien) œuvres d’un atelier de sculpteur de la haute vallée du Gers du XV°siècle.
  • De Ste-Anne : patronne d’Anne Collongues de Monlaur
  • Du purgatoire et funéraire des De Monlaur
Les chapelles sud

Chapelle de Semaine : l’autre bras du Transept.

Chapelle des Fonts Baptismaux – on peut y voir :

  • l’ancien bénitier (les anciens fonts baptismaux servant aujourd’hui de bénitier)
  • un vitrail du XVI° siècle comme à la chapelle du Sacré Cœur.
    L’ange Gabriel annonce à Marie qu’elle sera la mère du Sauveur.
    St-Jean avec la coupe empoisonnée de la Légende Dorée. Il but le poison mais ne fut pas empoisonné.
  • Un prélat (peut-être l’abbé de Faget présent au Concile de Constance en 1416).
  • Les pierres découvertes en 1960 par l’Abbé Cachin : deux clés de voûte à roue solaire, un moine au livre, trois personnages à la prière. On retrouve à Chélan, Mont d’Astarac et Saviac des pierres semblables.

Chapelle de St-Joseph : don de Mlle Gay, sœur du maire de l’époque

Chapelle de St-Jean-Baptiste

Le château de Lasplaignes

Il est situé sur le versant est de la vallée du Gers, à 2 km environ au nord-est de l’agglomération de Seissan. Des trouvailles gallo-romaines laissent supposer une occupation très ancienne. Des éléments révèlent un édifice antérieur au château actuel. L’existence d’une seigneurie de Lasplaignes nous est attestée par un contrat de mariage du 17 novembre 1614 entre Carbon d’Esperron et Marguerite de Péguilhan. A considérer son architecture, on peut situer sa construction vers la fin du XVI° siècle.
Vers le début du XVIII° siècle, les Paris de Beaulieu, alliés aux Esperon, font l’acquisition du domaine. Cette famille s’y maintient jusqu’à la fin du XIX° siècle, lorsque le dernier descendant Paris-Lasplaignes s’éteint. Sa sœur, Madame Collongues, aura une fille unique qui épousera M. De Monlaur.
L’édifice offre un long corps de bâtiment, simple en profondeur, avec un seul étage, un deuxième étage semble avoir été détruit au cours d’un incendie. Deux tours flanquent les angles nord-ouest et sud-ouest, l’une carrée et l’autre ronde. La première a un toit de même type que le corps du logis, couvert de tuiles creuses, la seconde est couverte d’une poivrière, couverte en tuiles plates.
Entre les deux tours, à l’ouest, une terrasse. Des pierres d’attente au nord-est révèlent qu’une aile perpendiculaire avait été prévue. Les fenêtres à meneaux sont de style Renaissance. La porte, assez basse, en plein cintre est surmontée d’un fronton de style baroque. Comme pour beaucoup de demeures de la même époque, la cage de l’escalier de pierre à trois volées droites est déportée vers le tiers nord de l’édifice.
Depuis sa construction, ce château a subi peu de transformations, les propriétaires successifs ayant eu à cœur de lui conserver tout son caractère.

Artiguedieu

Le château date du XVI-XVII° siècle, il a été restauré récemment (privé).

Le château de Garrané et sa chapelle romane

« Son histoire se confond pendant près de cinq cents ans avec celle de la famille de Luppé. Délaissée comme résidence principale, elle tombe à l’abandon et est comme beaucoup d’édifices semblables, transformée en simple bâtiment agricole… Quinze années ont déjà été nécessaires pour la relever de son état de ruine. N’ayant jamais été remanié depuis la fin du XV° siècle, le Garrané est un des rares exemples présentant, sans adjonction postérieure, les principales caractéristiques des châteaux gascons.
Non loin de là, sur une hauteur dominant les deux vallées qui l’entourent, un édifice religieux aurait, en premier lieu, été construit. Cette chapelle primitive, dont on n’a aucune mention, est caractérisée par ses deux fenêtres préromanes et un appareil de pierre spécifique. Dès le XII° siècle, utilisant cette chapelle comme « socle », une première tour de défense a été construite avec ses meurtrières et décors typiques de l’époque. De plus, sur la façade ouest de la chapelle, des traces d’arrachements laissent supposer divers prolongements de ce premier édifice. La tour de défense sera elle aussi englobée, dès le XIII°siècle, par le château gascon actuel.
La chapelle du Garrané apparaît donc comme un édifice roman très sobre et pouvant, vraisemblablement, se glorifier d’être la plus ancienne chapelle castrale du Gers.
On y accède par une porte sans apparence extérieure mais cintrée intérieurement. Voûtée en plein cintre, la chapelle est de petites dimensions (4 m x 4 m), mais sa hauteur sera supérieure à 5 mètres quand le niveau d’origine aura été rétabli. L’originalité architecturale est marquée par les trois ouvertures de son mur est ; les deux fenêtres latérales, claustra d’influence hispano-mauresque, sont assez hautes ; côté Epître, la fenêtre est taillée dans une seule pierre percée de deux ouvertures géminées ; et, côté Evangile, de six trous. Une fenêtre centrale, plus basse mais plus large, se termine par une baie étroite sans remplage.
Les deux fenêtres latérales ne sont pas au même niveau (constatation qui a permis d’alimenter certaines thèses justifiant un réemploi). Ces deux éléments originaux ont été préservés de la dégradation : en effet, ces deux ouvertures avaient été murées afin d’assombrir cette petite pièce affectée à la conservation des pommes de terre de l’exploitation agricole !…
A l’extérieur, leur décor apparaît fort bien : l’une présente un pan coupé orné de billettes très grossières ; l’autre présente un tore en parfait état de conservation.
Dans le cadre de la restauration, la décoration intérieure a été inspirée par les monuments de l’art byzantin. Cela peut se justifier par ses faibles dimensions proches des nombreux petits oratoires et sanctuaires qui se sont multipliés sur tout l’Empire dès le VIII°siècle, et par l’aspect roman précoce de son architecture.
Avec le souci de reproduire selon les mêmes techniques « a fresco », il a été mis en place un programme de recouvrement quasi total des parois et de la voûte ; à ce jour, les fresques reprennent les modèles de plusieurs églises de Yougoslavie et, en particulier, Sainte-Sophie d’Ohrid (Macédoine). Des scènes typiques ont été reproduites : Christ Pantocratôr, Chrisme, Orants, Ange au tombeau, Frise d’Anges, Prophètes, Char d’Elie, Echelle de Jacob, Paradis…
Pour l’autel en pierre, les entrelacs, billettes et colonnes engagées ont été copiés sur l’une des faces de la cuve baptismale de Manas-Bastanous (Gers). La table d’autel est une réplique de celle de la première abbaye de Saint-Guilhem-Le-Désert (Hérault).
Récemment rétablie, la porte accédant à l’intérieur du château accueillera, dans son embrasure, d’autres ornementations et le sol sera rabaissé et refait.
Ainsi, après de nombreux siècles d’oubli, la chapelle du Garrané retrouvera, définitivement, sa place dans un décor original qui a voulu respecter avant tout l’origine pré-romane de ces lieux. »
D’après Guilhem de CertainesGarrané

Canal de Monlaur

Du Sud au Nord, la commune est traversée par le Canal de Monlaur. Construit entre 1848 et 1862 par l’ingénieur Montet pour des motifs militaires, le canal long de 29 km sert alors à alimenter les troupes napoléoniennes en grandes manœuvres l’été. L’eau est acheminée de la montagne par simple gravité de Sarrancolin à Lannemezan. De 1951 à 1959, le canal est prolongé jusqu’à Ornézan : il est utilisé aujourd’hui pour l’irrigation. De nombreux siphons permettent la circulation de l’eau en supportant les dénivelés.
La gestion de ces canaux est confiée à la Compagnie d’Aménagement des coteaux de Gascogne.