Orbessan

Situé dans un cadre verdoyant et boisé, Orbessan traversé par la D929 reliant Auch à Lannemezan se trouve à 13 km d’Auch et 12 km de Masseube.

Orbessan (Orbessan en gascon) viendrait du patronyme latin « Orbicius » et du suffixe anum signifiant le domaine d’Orbicius ou d’Orbessagnium ou Orbessagnius

Mairie

Adresse : 32260 Orbessan
Tél et Fax : 05.62.05.76.40
Mail : mairie@orbessan.fr

Maire : Alain BOURDETTE 
Secrétaire : Virginie FAUGERES
Heures et jours d’ouverture :
Jeudi de 9h à 18h

Les élus

Maire : Alain BOURDETTE
Adjoints : 1er : Michel ROUCOLLE / 2ème : Germaine AURIGNAC
Conseillers Municipaux : Benoît LECHE, Aurélie LAHILLE, Fabien FILOUSE, Davis DASTUGUE, Christiane BASCAULES, Daniel ESPERON, Jérome TAITARD,

Des chiffres

Altitude : 168,73 m
Superficie : 829 ha
Population : 255 habitants
Nom des habitants: Orbessanais(es)

Distance
Auch : 12 km
Toulouse : 88 km
Tarbes : 77 km

Calendrier des manifestations

Fête locale le 1er weekend de juillet.

À voir

  • Le château (privé)
  • La fontaine classée du XVIIIè siècle
  • L’église St-Jacques
  • Le pigeonnier hexagonal (privé)
  • Moulin à eau (privé)

Historique

L’occupation du site est très ancienne puisqu’au lieu-dit « En Herc » à l’est du village sur un coteau de la rive droite du Gers un site antique a été repéré fin XIX°. On y a découvert une mosaïque polychrome.
De même au lieu-dit « Au plan de la Roujo », ce sont des fragments, des tessons de poteries sigillées sud-gauloises, d’amphores vinaires, de céramiques communes et de pesons de tisserands qui ont été relevés.
L’histoire d’Orbessan se confond avec celle de son château. La paroisse est mentionnée sous l’appelation Orbezano en 1140 dans le Cartulaire Noir, puis Orbessano dans Les Pouillès de 1265 et 1364.
D’origine féodale, le château appartenait au Moyen-Âge à une ancienne famille de Gascogne. Des coutumes ont été octroyées dès 1240, puis 1320 aux habitants.

Les seigneurs d’Orbessan

Les seigneurs d’Orbessan sont connus de façon discontinue depuis le XIII°siècle. Le célèbre Marquis d’Orbessan ne dépend pas de cette famille. Il descend de Bernard Daignan, Président au Parlement de Toulouse qui avait acheté la seigneurie d’Orbessan en 1615 à Gaston de Gontaut-Biron, seigneur de St-Blancard.
Orbessan doit tout aux Daignan, sinon quelques matériaux appartenant au château primitif comme l’atteste un bail de 1636. Dès lors et jusqu’en 1652, on pourra suivre les étapes de la construction de l’édifice tant les documents concernant cette évolution ont été conservés par Léonard Daignan qui entreprend les travaux.

Au XVIII° siècle, ses descendants, n’apporteront que des retouches au goût du jour (décorations intérieures et embellissements des jardins notamment).
Les Daignan conservent le château jusqu’à la mort du dernier des leurs : Anne-Marie, Marquis d’Orbessan (1716-1796), président à mortier au Parlement de Toulouse, qui renonce à ses fonctions en 1749 pour voyager d’Italie en Grèce, puis en Palestine, avant de se retirer à Orbessan.
Là, il embellit le château et le parc, réunit de véritables richesses dans sa bibliothèque, sa galerie de peintures, sa collection d’estampes et une écurie des mieux tenues. Il fait de savantes recherches dans les domaines les plus divers et publie des ouvrages comme « Élanges historiques », « Critiques de physique », « Variétés littéraires pour servir de suite aux mélanges ».
Le grand seigneur lettré vivait en compagnie de la Baronne de Lagorce, veuve à 27 ans et dite de haute distinction et grand savoir. Couronnée deux fois à l’Académie des Jeux Floraux, elle savait accueillir la haute société, les artistes de la région et les célébrités parisiennes. Les fêtes luxueuses, les parties de chasse, les auditions musicales et représentations théâtrales ne manquaient pas à Orbessan.

Il mourra dans son château le 4 novembre 1796 à l’âge de 87 ans. Ses restes reposent dans le cimetière de la commune (on ne sait où) près de l’église paroissiale. Homme à idées généreuses et libérales, il adopta les principes de 1789 et termina sa glorieuse carrière sans être trop inquiété. Séquestré dans sa demeure, il fit l’objet d’une surveillance qui souleva la réprobation unanime des paysans et des villageois pour qui il avait été un ami, un conseiller et un bienfaiteur. Une pétition approuvée par les municipalités de Traversères, Arcagnac, Orbessan, Haulies, Boucagnères, Sansan à la demande de la municipalité d’Orbessan fit lever l’état de surveillance.
Le Marquis était membre de l’Académie des Sciences, inscriptions et belles lettres de Toulouse et mainteneur de l’Académie des Jeux Floraux. La Baronne se retira à Tarbes où elle mourut en 1806.

Patrimoine

Le château (privé)

De la fin du XVII°siècle, il est essentiellement constitué d’un vaste corps de logis à 2 étages de plan rectangulaire. La façade nord est précédée d’une cour d’honneur à laquelle on accède par un portail ouvert entre deux piliers. À chacun des deux angles de la façade sud s’élève une tour carrée dont la toiture à pente aiguë est couverte d’ardoises. À l’entour s’étendent de vastes jardins, aujourd’hui quelque peu déchus de leur grandeur ancienne. Dominant la route une fontaine de rocaille envahie par les broussailles évoque mélancoliquement des temps meilleurs, comme la fontaine voisine, monumentale, du village ou le beau pigeonnier polygonal du pré…
L’intérieur a souffert des injures du temps et des hommes. Les vastes salles anciennes ont été cloisonnées et divisées par les occupants au lendemain de la Révolution ou au XIX°siècle, mais, si le mobilier ancien a disparu, il reste des fragments de lambris et des panneaux de stuc aux thèmes symboliques, faune, flore, outillage agricole ou instruments de musique. Quoique délabré et en partie transformé, le château d’Orbessan a conservé de nombreux restes de son ancienne splendeur.

La fontaine monumentale

Anne-Marie Daignan d’Orbessan a fait créer ce monument en 1776 pour ses bons amis les paysans et les villageois. Il en a confié la direction de la construction au Chevalier du bourg, son ancien collègue au Parlement de Toulouse.
Il a voulu réunir là, au centre du village, une fontaine, une girouette et une horloge. Aujourd’hui subsiste la fontaine, la girouette (en fer forgé a été remplacée) et l’horloge placée sur le clocher du village (le mécanisme de l’horloge se trouve à la mairie).

L’église St-Jacques

L’édifice paraît fort ancien. C’était primitivement un simple rectangle duquel on a ajouté des chapelles latérales.
Un beau clocher-tour en pierre, avec à sa base un portail gothique archivolté dont l’arc est soutenu par deux colonnes avec chapiteau ouvragé, est surmonté par deux fenêtres géminées gothiques dominées par le cadran d’une horloge, qui s’abritent sous un arc gothique. Le second compartiment du clocher présente à chaque face une fenêtre ogivale avec archivolte.

Une flèche en ardoise entourée de quatre petits pyramidions couronne l’édifice.
On entre dans l’église par une porte surmontée d’une niche, sous un porche au midi. La nef est éclairée par de beaux vitraux gothiques. Une tribune en bois est située à l’ouest au-dessus de la base du clocher à gauche et à droite de la tour. On entre dans les chapelles par des arcades cintrées.
Chapelle nord. La voûte en croisée d’ogives est peinte. Un vitrail gothique divisé en 2 baies trilobées au sommet porte un dessin à cœur. À gauche, Marie et l’Enfant Jésus armé d’une croix triomphale dominent les flammes du purgatoire avec une homme et une femme. À gauche, le Père Eternel tient la boule du monde et domine lui aussi les flammes du purgatoire (morceau manquant).
La chapelle de la Vierge au midi, sous une voûte en croisée d’ogives peinte, a été bâtie par M. Dellan. Comme dans la chapelle nord, une belle fenêtre gothique trilobée représente à gauche, Marie agenouillée qui écoute la voix de l’ange, représenté à droite, qui annonce l’incarnation.
Le chevet à fond plat sous un plafond à 3 pans est éclairé par deux fenêtres cintrées : à gauche, St-Jean-Baptiste et le Pape Clément, à droite St-Alfred et St-Justin.
Au fond du chevet, l’autel est surmonté d’un ciborium. Quatre colonnes cannelées soutiennent un entablement à droite et à gauche. Au centre, un bas-relief représentant la crucifixion, est surmonté d’une gloire.
St-Jacques, le patron de l’église faisait l’objet d’une grande vénération. On lui présentait des enfants atteints de croûtes laiteuses.