Bellegarde-Adoulins

La commune est traversée par le CD27 et le CD40. Elle est située à 4 km de Masseube. La dénomination Bellegarde-Adoulins date d’une ordonnance royale du 20 février 1822, par laquelle les deux communes furent remembrées. La paroisse de Pis leur fut associée en 1862. L’appellation « Bellegarde » indique bien les raisons stratégiques de la construction du château.

Bellegarde-Adoulins (Belagarda e Adolins en gascon).
Le nom « Adoulins » viendrait de « lin », lieu où l’on cultivait du lin.

Mairie

Adresse : 32140 Bellegarde-Adoulins
Tél-fax : 05.62.66.01.53
Mail : communedebelgarde@wanadoo.fr
Maire : Jean Philippe GERAULT
Secrétaire : Véronique CARRAU
Heures d’ouverture : Jeudi de 9h30 à 12h30, Vendredi de 14h à 17h

Les élus

Maire : Jean Philippe GERAULT
Adjoints : 1er adjoint – Alain CHELAN / 2ème adjointe : Martine DECAMPS
Conseillers Municipaux : Karin, BUSCHING, David DARIES, Denis DAUNES, M-Hélène DUPUY, Eric MONLEON, Thomas MULLIER, M-Claude PASQUIER, David SALLES

Des chiffres

Superficie : 1492 ha
Population : 174 habitants
Nom des habitants : Bellegardais(es)

  Distance
Auch : 30 km
Toulouse : 87 km
Tarbes : 65 km

À voir

  • Église de Bellegarde
  • Chapelle de Pis et des Adoulins
  • Château de Bellegarde (privé)

Calendrier des manifestations

  • Galette des rois et vœux du Maire : le 2ème samedi de Janvier
  • Banquet de la chasse : le 2ème dimanche d’Avril
  • Randonnée familiale : le 3ème ou 4ème dimanche de Mai
  • Fête de Bellegarde : le 1er week-end d’Août

Historique

Bellegarde possède un château (privé) datant de 1296. Fief des Lagossan dès 1300, puis par alliance des St Lary de 1418 à 1618. Henri IV y vint souvent avec sa favorite Gabrielle d’Estrées, jusqu’en 1610, année de sa mort.
En 1618, le château fut vendu à Jean-Auguste De La Passe, gouverneur du château de Foix, de Seisse en Bresse, Seigneur de Poussigan et de la Maison Noble de Monts (Mont d’Astarac). Marié à Françoise Sariac en 1612, il fit faire des travaux considérables sur l’édifice de 1620 à 1624. Il ne restera pas grand-chose du bâtiment de 1300, hormis les dépendances.
De 1618 à 1709, les De La Passe issus de cette union se succédèrent puis ce furent des De La Forgue jusqu’en 1834 et enfin les Monts, dont la lignée s’éteignit en 1936.
Dans la chapelle du château se trouve le caveau de la famille de Monts.

Patrimoine

Le Château

« Le château dispose d’un corps principal et une aile en retour d’équerre sur les faces Nord et Ouest d’une cour d’honneur fermée à l’Est et au Sud par une grille et un portail. Le corps de logis, parallélépipédique, d’un seul étage, est flanqué sur ses angles NE et SE de pavillons de plans trapézoïdal plus hauts d’un étage.

L’aile, réservée aux communs et au logement du personnel, est légèrement plus basse. De larges douves baignent l’ensemble, sauf à l’Ouest où écuries et bâtiments d’exploitation replient trois ailes en U sur une cour de service. Des canonnières à la base des pavillons confirment la raison défensive des fossés. Un grand appareil habille presque toutes les façades du château, à l’exception de celles sur cour recouvertes d’enduit. Une génoise de deux rangées de tuiles ferme pratiquement tous les avant-toits de combles à pente douce, couverts de tuiles. Seules les baies du rez-de-chaussée (réservé aux usages domestiques) à l’exception de la cage du grand escalier de pierre, appartiennent, par leurs proportions et leur décor, à l’architecture de la fin du XVI° siècle et du début du XVII° siècle. Elles sont particulièrement remarquables, la porte principale surtout. Précédée d’un perron, assez basse, elle découpe son ouverture rectangulaire entre deux pilastres cannelés. Un fronton cintré, brisé aux volutes supérieures rentrantes, et un édicule à jour ovale la couronnent dans tout un luxe de cuirs, palmettes, mufles léonins, mascarons et cornes d’abondance. Une autre porte sur la cour d’honneur également, mais plus à l’Ouest, est plus sobre. Sous une simple corniche, son chambranle fait alterner claveaux nus et claveaux à bossages en capiton. Enfin, de grands oculus ovales aux claveaux vermiculés et troués ponctuent le bas des élévations extérieures sur les douves. A juger de ses proportions et du dessin de certains de ses garde-corps de fer moulé, le fenestrage des étages comme les lucarnes du comble, en plein cintre sous un fronton et aux petits bois rayonnants, ont été vraisemblablement réalisés dans la première moitié du XIXè siècle. Du décor intérieur initial, il ne reste rien. On ne retiendra de la décoration ultérieure, hormis quelques cheminées de pierre au chambranle chantourné, que le très bel ensemble de boiseries et de toiles peintes du grand salon. Les moulures des lambris d’appui et des quatre doubles portes qui se répondent deux à deux aux angles de la pièce, le dessin très souple du linteau de la cheminée aux étonnantes proportions procèdent du style Louis XV. Plus précisément même du style rocaille par leurs coquilles, leurs efflorescences et leurs chimères rehaussées d’or sur un camaïeu de gris. Les toiles peintes telles des perses, les trophées de gypseries, les dessus de porte où s’ébattent des chérubins à la manière de Boucher participent du même esprit décoratif. Il n’est jusqu’au fin poutrelage du plafond à la française et à la polychromie des parquets d’assemblage aux essences claires et sombres qui ne concourent à la perfection de cette décoration. »
D’après le Guide des Châteaux de France – Gers 32 (épuisé).
Le château est entouré d’un beau parc avec douves et plan d’eau, cour intérieure et Bois de la Source.

L’Église de Bellegarde

L’Église de Bellegarde date de la fin du XVIII° siècle. Elle est bâtie à proximité de l’ancienne église. Elle n’est pas orientée, elle a la forme d’une croix latine.
On entre dans l’édifice par un porche et une porte surmontée d’un linteau droit à encorbellement, au-dessus duquel on peut voir une croix tréflée contenue dans un quatre-feuilles. À l’intérieur on peut voir : une nef sous plancher à 7 panneaux, une belle tribune en bois, une chapelle au Nord dédiée au Sacré-cœur, une Chapelle au Midi, une statue de St Clair auprès de laquelle, selon la légende, on amenait des enfants malades de la vue. Le chevet est à 7 pans coupés sous une voûte en plancher. L’ensemble est éclairé par des fenêtres gothiques.

L’Église des Adoulins

L’église des Adoulins restaurée en 1742 date probablement du XV° siècle.
De chaque côté de la porte d’entrée sur toute la longueur de la façade est bâti un petit mur que l’on appelait le « banc des notables ». On s’y asseyait avec les administrés pour discuter des affaires de la paroisse.

L’église a pour patron St Martin.

Description : chevet à pans coupés, mur occidental terminé par une queue de morue – entrée à l’Est par une porte à arc surbaissé. À l’intérieur : une nef sous une voûte en plafond plat éclairée par deux fenêtres cintrées – le chevet est à 5 pans coupés en harmonie avec la nef – deux chapelles latérales ont donné à l’église sa forme de croix latine.
Actuellement cette église ne peut-être visitée pour des raisons de sécurité.

L’Église de l’Assomption de Pis

Elle est établie sur un plateau culminant à l’Est, sur un emplacement qui semble avoir été celui d’un château-fort, comme en témoigne encore la motte castrale dont la basse-cour, cernée d’un fossé encore rempli d’eau, porte aujourd’hui une maison de maître.
Pis tire son nom d’une plantation de pins qu’on y voyait anciennement.

L’église est orientée. Son chevet à pans coupés présente des fenêtres romanes. Elle date peut-être du XII° siècle ou XIV° siècle. Elle possède une queue de morue à l’Ouest et un petit clocher-mur. On y entre par un portail à arc surbaissé sous un porche rustique. On peut y lire 1747 au centre du linteau.

À l’intérieur, on peut voir une nef sous lambris plat et une tribune en bois. Deux arcades romanes ouvrent sur deux chapelles latérales. Le chœur, sous une voûte surbaissée est éclairé par deux baies (dont le vitrail représente la Vierge à l’enfant).
La chapelle nord, voûtée sous croisée d’ogives, reçoit la lumière par une fenêtre romane et un oculus. On peut y voir une sculpture en pierre représentant une tête humaine.
La peinture des arcs pouvant dater du XVI°siècle, ainsi que la représentation des symboles évangéliques sur les voûtains sont de style naïf. Restaurées récemment, on peut y voir l’ange, le bœuf, le lion et l’aigle, ainsi que Dieu Le Père.

Au Midi, sur la clef de voûte circulaire sont sculptés le monogramme du Christ (IHS) surmonté d’une croix à branches égales et celui de la Vierge (AM). Des motifs végétaux sont sculptés à la base des arcs ogivaux.

Le sol est couvert de carreaux de terre cuite décorés par estampage.
Sur le sol, entre les chapelles, on remarque deux plaques rectangulaires en terre cuite marquant l’emplacement d’une sépulture.
L’une et l’autre portent l’inscription suivante :

TOVRRE EST D
ESEDE LE 19 D
E 7BRE 1683 E E
NSEVELL DAN
S LEGLISE DE PIIS

Un carreau de terre cuite est daté de 1749.
Cette église a été restaurée en 1848, la nef lambrissée en 1920. Enfin, elle a subi une restauration complète en 1998.